LE CMCLD soutient la Nouvelle Voie Anticoloniale dans sa lutte contre la négrophobie sur les campus universitaires

Nous croyons vivre dans une société libre, multiraciale, ouverte dans laquelle les gens côtoient sans haine. Néanmoins, nous nous rendons compte que les pensées arriérées ne touchent pas que les personnes que l’on dit de vieilles générations, ayant connu un autre temps et donc incapables de s’ouvrir. Les jeunes générations sont aussi touchées, y compris dans les hauts lieux intellectuels que sont les universités. Nous soutenons nos sœurs et frères de la Nouvelle Voie anticoloniale qui luttent contre la négrophobie sur les campus. Nous leur apporterons notre concours fraternel et sommes à leurs côtés.

POURQUOI CIBLONS-NOUS LES UNIVERSITÉS?

Nous avons décidé de lancer une campagne anti-blackface dans les universités. Nous sommes tous.tes étudiant.e.s d’universités différentes et nous avons pu observer que le blackface était une pratique récurrente dans les fêtes d’universités et lors des rallyes.

Mais pour nous, c’est d’abord et avant tout les universités qu’il faut sensibiliser à cette problématique et ce, pour différentes raisons.

1) Contrairement aux rallyes qui sont destinés à un public privilégié, bourgeois là où le racisme est normal, assumé et décomplexé, l’université est censée être une institution publique ouverte sur le monde là où chacun.e est supposé.e trouver sa place.

2) Le comportement de ces étudiant.e.s est en totale contradiction avec l’éducation qu’ils.elles sont censé.e.s avoir reçue. Mais doit-on vraiment s’en étonner quand on sait le déni profond dans lequel se trouve la Belgique quant à son passé colonial?
Il n’est pas nécessaire d’avoir un haut degré d’instruction pour se rendre compte qu’il est profondément problématique de se déguiser en noir. Mais pourtant, les personnes qui s’adonnent à ces pratiques sont souvent les plus instruites.

3) Le blackface estudiantin est une pratique courante et connue par les institutions scolaires mais elles ne font rien pour l’empêcher. Ça a toujours existé, c’est loin d’être un phénomène nouveau mais tout le monde semble s’en étonner aujourd’hui. Mais la raison pour laquelle ces soirées continuent d’exister c’est le manque de sanctions lors de ce type d’événements.
Au final que peut-on attendre des institutions d’un pays où le ministre des Affaires étrangères fait du blackface (cf. Noirauds) ? Ce fait est seulement un symptôme d’une problématique plus large liée au folklore colonial belge et au racisme systémique.

ULB – Université libre de Bruxelles Université Saint-Louis – Bruxelles
Université catholique de Louvain

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